Fibre noire : paire de fibres ou fibre simple?
Un prérequis pour toute solution WDM est un accès à un réseau de fibres noires.
La façon la plus courante pour transporter du trafic sur une architecture optique consiste à utiliser une paire de fibres. Une des fibres est utilisée pour la transmission des données et l’autre est utilisée pour la réception des données. Cela permet de transporter un maximum de trafic.
Parfois une seule fibre est disponible. Les systèmes DWDM permettent sans problème de construire l’infrastructure en utilisant une longueur d’onde pour envoyer des données et une seconde pour recevoir.
Choix d'architecture WDM
La consolidation des applications pour de nombreux clients dans les centres d’hébergement ne fait qu’accroître cette tendance.
Pour l’interconnexion des Data Centers, les opérateurs de fibre noire mettent à disposition la capacité requise à très haut débit, les fibres optiques disposant d'une bande passante très importante.
Les Data Centers peuvent utiliser les technologies de multiplexage de longueur d’onde sur fibre optique CWDM/DWDM afin de tirer le meilleur parti de la bande passante disponible.
Les solutions de transmission optique CWDM/DWDM permettent ainsi de transporter des réseaux Ethernet 10/40/100G, Fiber Channel 4/8/16G et ATM sur des distances de plus de 100 kms et sur une seule fibre optique.
Les solution CWDM sont plus adaptées pour un nombre limité de canaux (8 longueurs d’onde) et des distances de 40Kms.
Les solutions DWDM permettent de multiplexer un grand nombre de canaux (96 canaux sur C-Band). La perte étant faible (0.2db) sur la bande de fréquence (C-Band), la technologie DWDM est adaptée pour multiplexer un grand nombre de services et de longueurs d’onde et pour transmettre de grosses quantités de données sur de longues distances (+80Kms)
Plusieurs points sont donc très importants à prendre en compte pour le choix d’une solution.
Il est notamment nécessaire de pouvoir intégrer de manière transparente l’ensemble des environnements réseaux et les contraintes de performance (Ethernet 10/40/100G, FC8/10/16G…)
Les Data Centers étant parfois distants de + de 100Kms, des dispositifs d’amplification permettent de régénérer le signal optique.
Enfin, il devient indispensable, pour les infrastructures importantes, d’administrer finement les longueurs d’ondes qui correspondent à des réseaux ou des services, de clients différents, transportés sur une infrastructure optique.
Systèmes actifs ou passifs ? Quelle est la différence ?
Il existe des solutions tant CWDM et DWDM comme systèmes actifs ou passifs.
Dans une solution passive, non alimentée, l’émetteur/récepteur xWDM réside directement dans le switch de données. La sortie de l’émetteur/récepteur xWDM se connecte à un MUX non alimenté qui redistribue, multiplexe et démultiplexe divers signaux.
Comme l’émetteur-récepteur xWDM réside dans le commutateur de données, cela signifie que toutes les fonctionnalités de xWDM sont incorporées dans le commutateur de données.
Les solutions xWDM actives sont autonomes et alimentées en AC ou DC par des systèmes séparés. Le MUX actif autonome prend le signal de sortie optique à courte distance du switch IP et le converti en un signal xWDM à longue distance. Cette conversion (optique électrique d’optique), OEO, est gérée par un transpondeur. Le signal convertit xWDM est ensuite transmis à l’aide d’émetteurs-récepteurs et multiplexeurs.
Des transceivers DWDM génériques beaucoup moins chers sont utilisés côté émission DWDM dans le transpondeur et des transceivers "short range" dans les commutateurs Ethernet des constructeurs.
Les transceivers short range sont disponibles à des coûts très abordables et dans 100% des cas, alors que les transceivers DWDM des constructeurs sont très coûteux ou indisponibles.
Même si les solutions actives semblent être plus coûteuses, il est par contre très important de pouvoir administrer chaque service et de contrôler uniformément l'émission des canaux DWDM au niveau des Transpondeurs.